Qu’est-ce que ça veut dire, bien vieillir?
En vieillissant, nous faisons des bilans. Vieillir, c’est aussi synonyme de liberté. On s’autorise à être soi-même et à mener la vie dont on a envie. C’est aussi souvent le moment où nous pensons plus au bonheur des autres.
On se libère de ce que nous avons fait depuis trente ans. On se remet en question. C’est un virage important, car on doit apprivoiser le fait que nous avons une date d’échéance devant nous. Pour certains, ce sera l’angoisse de la mort. L’angoisse de faire face à des doutes, des regrets.
Pour moi, c’était tout autre chose. J’étais conscient de mes forces et de mes possibilités. Les vingt années qui ont suivies ont été les plus productives et satisfaisantes de ma vie. Autant sur le plan personnel, professionnel et financier.
Se remettre en question
Pour ma part, me remettre en question est ce qui m’a permis de bien vieillir. Pour moi, passer la cinquantaine a été une période fantastique. J’étais encore en forme, j’avais accumulé bien des connaissances et des expériences. J’avais acquis une certaine sagesse et je regardais la vie avec un point de vue différent.
J’ai fait des bilans et des changements, car je pouvais m’autoriser à tout changer. À ce stade, on peut oser changer de vie, si c’est ce qu’on souhaite depuis longtemps. C’est le moment, car les enfants ont quitté le nid familial et nous avons plus de liberté.
C’est un moment difficile, certes. En vieillissant, tu as des choix à faire. Tu fais le ménage de ta vie. Tu te demandes si tu es bien entouré, et, il se peut que tu laisses des amitiés de côté. Il se peut aussi que tu remettes ta relation amoureuse en question.
Toutes ces questions, je me les suis posées dans la cinquantaine, car je voulais vivre pleinement ma quatrième saison.
Réaliser nos projets
Pour mes proches et ma conjointe, ce fut une période assez complexe. J’étais impatient de réaliser tous mes projets. Je voulais répondre aux milliers de questions qui me venaient en tête. Je voulais trouver le sens que j’allais donner au reste de ma vie.
C’est la période où j’ai écrit l’histoire de mes parents et plusieurs livres sur le monde des affaires. Je n’arrêtais jamais. Je voulais comprendre ce qu’était la croissance rentable en affaires, je voulais apprivoiser le changement et la richesse, je voulais publier.
C’est en 2020 que ce besoin de produire s’est transformé en besoin de transmettre. Ça a donné naissance à deux livres. Main dans la main en 2020 et Les secrets du potentiel humain en 2022.
J’ai compris que, bien vieillir, c’est se permettre de vivre nos rêves et de réaliser nos projets. C’est se permettre d’être qui l’on est vraiment.
Trouver le sens de notre vie
À partir de 2020, j’avais trouvé ma route. Je savais ce que je ferais pour le restant de ma vie.
J’ai compris que j’avais tant de chose à apprendre sur l’humain et notre environnement. Ensuite, j’ai compris que je pouvais vivre des expériences de vie très enrichissantes. Cette prise de conscience m’a fait découvrir que j’aimais m’occuper des autres et leur transmettre le meilleur de moi-même.
Ces découvertes ont été au début déstabilisantes, mais positives. Je retrouvais une grande liberté dans l’étude de l’humain et de son environnement. Je réalisais que je pouvais vraiment aider des gens à se découvrir eux-mêmes. Que ce soit des entrepreneurs et des gestionnaires ou des jeunes et des gens plus âgés.
Je réalisais que je pouvais leur apprendre à vivre le moment présent. Voilà ce que la transmission me permet de laisser comme héritage.
Bien vieillir, c’est aider son prochain en lui transmettant notre précieuse expérience de vie.
Prendre soin de soi
Je prends conscience, jour après jour, que la vie est très précieuse et qu’il faut prendre soin des gens. Autant de nos proches que de purs étrangers. Mais j’ai aussi appris à prendre soin de moi. J’ai appris à prendre soin de ma santé mentale, physique et intérieure. Ainsi, ça me donne l’énergie nécessaire pour donner au suivant, en tant que proche, coach ou mentor.
Voilà la vraie richesse, cette envie de transmettre qui devient une passion. Cela m’amène à partager autant avec les jeunes qui sont au printemps de leur vie qu’avec ceux qui ont accumulé les décennies. Je suis là pour les accompagner en toute humilité.
Je ne pourrais pas faire ça si je ne prenais pas soin de moi-même avant tout. Si je ne priorisais pas ma propre santé physique et mentale pour ensuite prendre soin de celles des autres.
S’aimer pour bien vieillir
Je m’accepte maintenant tel que je suis, avec mon impatience, ma discipline, avec mes qualités comme mes défauts. Ce sont mes compagnons de route avec qui je dois vivre et qui me permettent d’accompagner les gens sans porter de jugement. Ils me permettent d’apprendre à écouter et à conseiller délicatement, à proposer une réflexion ou une piste de solutions.
Bien vieillir, c’est s’aimer comme on est et se libérer des préjugés qui nous dictent comment être et comment vivre. C’est miser sur l’amour, la transmission et la liberté!
Raymond