En tant que spécialiste de l’activité des PME, je suis quotidiennement en contact avec des gens d’affaires. Au fil des dernières semaines, j’en suis venu à reconnaître ceux qui s’en sortent. Ce sont ceux qui savent faire face à une crise en gardant la tête haute et en appliquant les 3 principes porteurs suivants. Ces gens occupent leur place de leader les deux pieds bien au sol.
Concrètement, cela implique de passer en mode solution, de s’activer et de demeurer positif. Les 3 principes porteurs suivants guident ceux qui sont susceptibles de tirer le meilleur d’une situation difficile.
L’important, quand arrive une situation exceptionnelle, est d’empêcher la peur d’étouffer notre créativité et de plutôt nourrir la confiance collective.
Principe porteur nº 1 : garder confiance
La marque d’un grand leader est cette aptitude à inspirer confiance. D’insuffler aux autres la capacité d’entrevoir l’avenir comme porteur de grandes possibilités, même face à une crise. Une période d’instabilité peut, et doit devenir une occasion de faire preuve de créativité.
Plus il y aura de personnes pour croire au futur, plus la société y gagnera. Pour ce faire, je suis convaincu que les gens d’affaires doivent d’abord bien analyser les situations. Ils peuvent ensuite passer à l’action et miser sur la transmission de leurs connaissances.
Voici un exemple. Dans notre groupe d’affaires, face à une crise comme celle de la pandémie, nous avons décidé de sécuriser nos liquidités. D’investir dans des projets structurants. D’un point de vue économique, nous pouvions et nous devions conserver le contrôle de nos finances.
Principe porteur nº 2 : s’appuyer sur la science et le savoir objectif
Avoir confiance, me diras-tu, c’est bien beau, mais encore faut-il que celle-ci repose sur du concret. Tu as tellement raison! La transmission du savoir, en toute transparence, m’apparaît comme un des fondements d’une démocratie.
Apprendre nécessite de l’étude et de la lecture. Vient ensuite le temps de faire de la recherche et du développement, puis de l’expérimentation. Du point de vue des affaires, j’insiste sur la transmission de ce savoir, particulièrement aux collaborateurs. On se trouve ainsi mieux outillés pour faire face à une crise et entrevoir le futur.
Le plus grand destructeur du futur est l’égoïsme et le plus grand constructeur de demain est l’altruisme.
Principe porteur nº 3 : accueillir l’erreur
En temps de crise, une vision globale permet de donner une direction claire aux équipes et aux collaborateurs. On doit d’abord faire une lecture juste et lucide des événements et éviter les débordements émotifs. On voudra de plus être conscient des risques qui seront pris et des conséquences potentielles de nos choix.
L’expérimentation s’accompagne d’essais et d’erreurs. Je le dis souvent, mais celui qui ne se trompe jamais prend rarement de grands risques. Créer, innover et inventer implique de prendre des risques, donc de commettre quelques erreurs. Ce sont des leçons, pour la personne qui les a commises et pour toutes celles et tous ceux qui l’entourent.
Nous pouvons faire face à une crise
J’ai vu et vécu différentes crises, notamment des crises économiques. Je sais que les humains savent se relever. Lors de l’ouragan financier de 2008, nous avons su garder la tête froide et faire preuve de résilience. Finalement, nos investissements, tant boursiers que dans nos entreprises, ont repris leur valeur au cours des 2 années suivantes.
Nous y sommes arrivés en agissant sur ce que nous contrôlions. Nous sommes demeurés transparents avec nos partenaires, nous avons élargi notre regard et avons tâché de réfléchir à long terme. Une période de turbulence peut s’avérer une occasion de revoir des modèles d’opération et la philosophie d’une organisation. Les 3 principes porteurs discutés plus haut ont été très aidants.
C’est ce que je souhaite aux entrepreneurs. Je souhaite aussi que les décideurs soient en mesure de déjà penser à la suite des choses.
Nous sommes capables de beaucoup face à une crise. Nous avons la capacité de nous redresser, de garder la tête haute et d’avoir confiance en nos moyens. Surtout, gardons en tête que nous sommes ce que nous pensons.
Raymond Landry, auteur
PS Je t’invite à lire mon livre intitulé Directeur général, relève et coaching, que tu trouveras sur mon site www.raymond-landry.ca