Mettre l’altruisme au service de l’entreprise pour être productif!
Quand les journées de travail s’éternisent, quand le stress mine le moral de l’équipe, l’altruisme pourrait devenir ton meilleur allié! Tu as bien lu : mettre l’altruisme au service de l’entreprise changera radicalement la dynamique de celle-ci.
Qu’est-ce que l’altruisme, exactement?
Larousse définit simplement l’altruisme comme le « Souci désintéressé du bien d’autrui. » Il s’agit de manifester de la générosité sans attendre quoi que ce soit en retour.
Cela peut sembler contre-intuitif dans un contexte d’affaires, où on accomplit des actions justement pour obtenir des résultats. Et pourtant, plus tu auras tendance à te mettre au service des autres, plus tu atteindras les résultats espérés.
Culture d’entreprise : une équipe soudée
Intéressons-nous d’abord à notre équipe de travail. Des collègues qui savent pouvoir compter les uns sur les autres ressentiront un plus grand bien-être. Une équipe dont le travail repose sur des bases de générosité et d’entraide atteindra ses objectifs plus facilement.
C’est une question d’état d’esprit et de culture d’entreprise! Et c’est généralement au leader d’implanter cette culture et de mettre l’altruisme au service de l’entreprise.
Bien entendu, chacun peut se faire agent de changement et prêcher par l’exemple. Ainsi, prenons une situation où tu sais qu’un de tes collègues traverse une période difficile. Sans t’immiscer dans sa vie, il te sera tout à fait possible de lui proposer de le décharger de certaines tâches pour lui permettre de souffler un peu.
Ce geste ou cette intention arriveront peut-être comme un baume sur la journée de cette personne. Et cette dernière pourrait bien te rendre la pareille un jour, ou penser à poser un geste semblable pour quelqu’un d’autre.
Si, en plus, c’est le dirigeant de l’entreprise qui prend le temps de s’assurer que tout son monde va bien, il lance un message important. Cela signifiera d’une part que le bien-être de ses troupes le préoccupe. D’autre part, il démontrera qu’il est prêt à déployer de l’énergie pour le bien de son équipe.
Dans l’immédiat, il n’y a rien à gagner. Au contraire, tu te retrouveras peut-être avec un surplus de travail pour soulager ton collègue. Mais tu viens de semer une petite graine qui grandira et se multipliera. Tu viens de mettre l’altruisme au service de l’entreprise.
Actions concrètes d’altruisme
Comme entrepreneur, nous pouvons donner au suivant par la philanthropie. En investissant dans des causes pour la communauté, en étant bénévole ou en soutenant des collectes de fonds.
Certains choisiront plutôt des modèles d’affaires innovants, comme c’est le cas des entreprises sociales. D’autres décideront, comme ceux derrière le projet de l’École d’entrepreneurship de Beauce, de transmettre leurs connaissances à la relève.
Pour ma part, mon altruisme s’inspire beaucoup de l’histoire de mes parents, et se traduit bien souvent par la transmission de mon vécu et des valeurs qui me sont chères.
J’ai eu la chance d’accompagner plusieurs jeunes ou nouveaux entrepreneurs dans leurs projets, ou dans le cadre d’initiatives auxquelles ils participaient pour l’une de nos entreprises. Sans l’ombre d’un doute, c’est le processus de relève qui a été le plus formateur.
Le développement durable d’une entreprise passe par l’altruisme
Par expérience, et pour avoir côtoyé de nombreux milieux, je peux affirmer que les organisations qui excellent sont celles qui veillent au bien commun. Celui de leurs employés, de l’environnement, de la collectivité, de leur clientèle, etc. D’une façon ou d’une autre, ce sont celles-ci qui sauront, à mon sens, mieux traverser les époques et s’implanter durablement, tout en participant à un monde meilleur. Voilà ce qu’on appelle mettre l’altruisme au service de l’entreprise.
Toutefois, je suis certain que de plus en plus d’entrepreneurs combinent l’intention d’acquérir de l’argent pour s’occuper d’eux-mêmes et de leur famille, avec le désir de prendre soin des autres. Ces entrepreneurs sociaux s’approchent davantage de la vraie nature de l’être humain.
Cela se traduit, entre autres, par des efforts de philanthropie, par des politiques de développement durable et par des productions de moins grande envergure qui respectent l’environnement. Ça peut aussi se traduire par des actions innovantes et le déploiement de modèles d’entreprises d’économie sociale ayant des missions à forte vocation sociale.
Je crois d’ailleurs que le tissage de liens avec la collectivité reste fondamental pour être en mesure de faire de l’économie un lieu de distribution équitable de la richesse.
Identifier les mécanismes de défense qui empêchent de mettre l’altruisme au service de l’entreprise
Il y a certaines réactions humaines tout à fait normales qui peuvent nous empêcher de mettre l’altruisme au service de l’entreprise.
J’ai remarqué qu’il est souvent ardu de bien gérer ses relations avec les autres, parce que certaines réactions de défense viennent les teinter. Lorsqu’un individu se sent menacé dans ses besoins de réalisation, il peut se mettre en colère, devenir indifférent, changer de discours, et ce, selon la personne qui est devant lui.
Il peut également :
- Cacher ses erreurs
- Créer des clans
- Bouder
- Bousculer
- Devenir directif
- Accuser les autres
- Se taire
- Essayer de coincer l’autre
- Argumenter
- Revendiquer
- Démissionner
- Tomber malade
- Devenir rigide
- Dire oui à tout
- Tout remettre en question
Tout cela, simplement pour se protéger de ses propres peurs.
Il m’apparaît plus constructif de prendre conscience de l’unicité de chaque personne avec qui nous interagissons, afin d’avancer en conservant un haut niveau de maturité.Voici quelques positionnements intérieurs qui peuvent remplacer, ou relativiser, les stratégies de protection énumérées ci-dessus, et que nous pouvons utiliser dans nos interactions pour les faciliter :
- Mon besoin de liberté peut brimer la liberté de l’autre;
- Je ne peux pas toujours faire ou obtenir ce que je veux;
- Tout le monde ne peut pas m’aimer, et je ne peux pas aimer tout le monde;
- Il y a plus d’une façon de donner son maximum;
- J’ai un rythme d’action très rapide, mais ce n’est pas nécessairement le cas pour tous mes collaborateurs;
- J’ai un niveau d’exigence très élevé envers moi, mais je dois exercer ma tolérance face aux autres;
- Je comprends la différence entre l’équité (respect des droits de chacun) et l’égalité;
- Chacun a son propre chemin d’évolution, on ne peut pas secourir quelqu’un malgré lui;
- Je ne porte pas le poids du monde sur mes épaules, chacun a sa contribution personnelle à apporter;
- J’ai un certain talent, j’ai confiance en mon jugement, j’apprends de mes expériences et je sais lâcher prise;
- J’apprends à cibler les priorités et à mettre l’accent sur l’essentiel.
Si ce sujet te parle, je te conseille d’aller voir cet article pour creuser davantage le sujet de l’écoute, qui constitue une belle porte d’entrée pour mettre l’altruisme au service de l’entreprise.