Les responsabilités d’un gestionnaire d’entreprise sont multiples. Proactif, il saisit les occasions d’affaires, anticipe les menaces et établit des stratégies. Il communique sa vision à son équipe et s’assure de garder le cap. Il veille sur les finances. Mais qu’est-ce que la saine gestion des ressources humaines? Serait-ce d’en faire une priorité malgré le lot des préoccupations quotidiennes? Les préoccupations lorsque nous dirigeons une PME sont nombreuses.
En effet, un gestionnaire avisé aura compris l’importance de composer une équipe forte, unie autour d’un objectif commun. Celle-ci doit s’approprier la mission de l’entreprise et sentir qu’elle participe au succès de cette dernière. Voici quelques pistes de réflexion pour quiconque souhaite prioriser la gestion du personnel.
Stratégies de recrutement
L’univers des entreprises a changé, les méthodes et l’approche de recrutement aussi. Il y a 20 ans, les employeurs sélectionnaient le meilleur candidat parmi une pile de CV. Aujourd’hui, ce sont les employés qui choisissent leur employeur.
Une saine gestion des ressources humaines commence par des méthodes de recrutement adaptées à leur époque. Ainsi, une forte présence sur les réseaux sociaux permettra de faire rayonner la culture d’entreprise auprès de candidats potentiels. Cela donne aussi l’occasion de tisser des partenariats avec des groupes de recherche d’emploi.
Il peut être avantageux d’encourager les employés à afficher les postes offerts sur leurs réseaux sociaux. Avec un programme de recommandations, on peut récompenser ceux qui recommandent des perles rares. Bien sûr, les journées carrières des différentes écoles existent toujours, pour rencontrer la relève directement.
Et la rétention?
Si les problèmes de recrutement sont bien réels, ceux de rétention sont tout aussi criants. Comment expliquer cela?
Le choc des générations
D’une part, il y a les conflits générationnels. Les dirigeants actuels font partie des baby-boomers (1946-1960). Ceux-ci valorisent et priorisent la hiérarchie, la sécurité financière et la réalisation professionnelle. Ils ont bien du mal à comprendre la génération qui les suit, les X (1961-1981). Ces derniers cherchent l’équilibre entre travail et famille. Ils ont peu d’appétit pour les jeux de pouvoir et font simplement les heures pour lesquelles ils sont payés.
Les Y, quant à eux (1982-2005) refusent que leur travail empiète sur leur vie personnelle. Ils ont besoin d’être consultés et demandent des rétroactions fréquentes. Ils ne se sentent pas concernés par la hiérarchie. On devine comment les boomers accueillent une telle attitude! Une saine gestion des ressources humaines contribuera à arrimer ces différentes approches.
Le rôle essentiel du leader dans la saine gestion des ressources humaines
Au-delà des différences entre les générations, gérer du personnel constitue tout de même un défi quotidien. Le secret réside notamment dans l’écoute et les échanges constants. Un leader voudra motiver son équipe, et pour cela, il doit comprendre ce qui motive les individus qui la composent.
La motivation! Voilà un concept qui varie en intensité autant qu’en qualité. Elle prend plusieurs formes et existe à divers degrés.
Le leader comprendra qu’outre le salaire, nombreux sont les éléments qui jouent sur la motivation d’une personne. L’argent a son importance, certes, mais on sait dorénavant que ce n’est pas tout. Quelqu’un peut décider de conserver un emploi moins payant parce qu’il se réalise et s’y sent utile. Au dirigeant de nourrir cette motivation.
Les inévitables conflits
Mentionnons d’abord que tout conflit n’est pas néfaste. Bien sûr, tout le monde ne peut être constamment d’accord. Et il est beaucoup plus sain de pouvoir nommer ce désaccord. Dans une saine gestion des ressources humaines, on encouragera cette attitude. On sensibilisera aussi les gens sur l’importance d’accueillir les idées différentes comme autant d’occasions d’avancer.
Mais qu’arrive-t-il si un conflit dégénère? C’est signe que la communication est rompue et que les parties impliquées ne s’écoutent plus. Un temps d’arrêt, pour permettre à chacun de s’exprimer tranquillement, sera bénéfique. Il pourra aussi s’avérer stratégique de faire appel à un observateur externe, qui observera la situation d’un œil neuf. Celui-ci pourra ensuite émettre des recommandations en fonction de ce qu’il aura analysé.
Parfois, un défi se posera à un gestionnaire : composer avec des personnalités plus difficiles. Il est alors essentiel de les déceler, autant que possible : narcissiques, abusives, compulsives, limites… Une saine gestion des ressources humaines implique de comprendre ces personnes, et de les accompagner. Au besoin, le dirigeant ira chercher de l’aide.
Toutefois, gardons à l’esprit que tout être humain est unique. Chacun fonctionne selon des valeurs et des croyances qui lui sont propres. Dès qu’on accepte et encourage l’unicité de chacun, on s’approche d’une gestion plus humaine.
Pour poursuivre ta réflexion sur la gestion des RH, je t’invite à lire mon dernier ouvrage Directeur général, relève et coaching.